Jérusalem de notre correspondant
La succession du président de l'Autorité palestinienne, Yasser Arafat, toujours «entre la vie et la mort» à Paris, continue de préoccuper à la fois Palestiniens et Israéliens. Le Premier ministre palestinien Ahmad Qoreï et le «numéro deux» de l'OLP Mahmoud Abbas devraient arriver aujourd'hui à Paris. Au cours du week-end, les instances palestiniennes se sont employées à assurer une «transition douce», le jour venu. Selon Saëb Erakat, ministre des Négociations (avec Israël), le Conseil national de sécurité, réuni à Ramallah samedi, a décidé d'appuyer «la mise en oeuvre d'un plan pour maintenir l'ordre et la loi en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, et mettre fin à une situation d'anarchie».
Les Israéliens suivent eux attentivement les «efforts de prise en main de la vieille garde», selon le ministre de la Défense, Shaul Mofaz. «Nous avons l'impression qu'elle contrôle la situation... Il est évident qu'elle appelle à l'unification des rangs, à la fin des actes de terrorisme, a-t-il précisé, mais on ne sait si elle y réussira.»
Cependant, avec l'émergence de Mahmoud Abbas, un certain nombre de chefs de l'armée israélienne n'entendent pas renouveler les erreurs commises lors du premier mandat du Palestinien, en avril 2003. Ferme partisan de la fin de la lutte armée, il avait alors démissionné de son poste de Premier ministre au bout de quatre mois, faute d'avoir obtenu de Yasser Arafat le contrôle des services de sécurité et faute d'obtenir des g