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Libération

Otages français: les services avouent leur impuissance.

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Ils sont sans «contact direct» avec les ravisseurs, et s'inquiètent de la présence de jihadistes français en Irak.
publié le 8 novembre 2004 à 2h54

Les services de renseignements français n'ont jamais eu de «contacts directs» avec les ravisseurs des deux journalistes français en Irak, alors qu'ils s'inquiètent de plus en plus de la présence de combattants de nationalité française au sein des groupes terroristes irakiens.

«Très mouvant». Deux mois et demi après l'enlèvement de Christian Chesnot, Georges Malbrunot et Mohamed al-Joundi, le 20 août, les «services» dressent un constat d'impuissance, même s'ils font état de «contacts indirects rassurants». «Nous sommes dans le cas le plus difficile, celui d'une prise d'otages fermée, où nous ne parvenons pas à établir un dialogue avec les ravisseurs», analyse un spécialiste de ces dossiers. «Ils ne souhaitent pas entrer en contact avec nous», ajoute un autre, toujours sous couvert du plus strict anonymat.

Ces propos contrastent avec l'optimisme un peu volontariste affiché en haut lieu. Par le ministre des Affaires étrangères, Michel Barnier, qui expliquait hier soir que les otages «étaient en vie il y a quelques jours», ajoutant : «Je pense qu'ils le sont toujours.» Ou Jacques Chirac, qui affirmait vendredi : «Comment pourrait-on ne pas avoir bon espoir ?»

Sur la base d'informations indirectes, notamment par le biais des tribus, les services français estiment aujourd'hui qu'«il n'y a pas d'unanimité (sur le sort des otages) dans le groupe de ravisseurs», présenté comme «hétéroclite et très mouvant». Ce groupe d'environ 45 membres serait pour partie composé d'extrémistes religieu