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Libération

Le bon soldat Colin Powell ne rempile pas aux côtés de Bush

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Il reste chef de la diplomatie jusqu'à la nomination de son successeur.
publié le 16 novembre 2004 à 3h01

Washington de notre correspondant

Colin Powell ne fera pas partie du gouvernement Bush 2. Le secrétaire d'Etat, qui incarnait la modération au sein de l'administration Bush, a confirmé son départ hier. Il devrait avoir lieu, a-t-il précisé, «dans les prochaines semaines, peut-être un mois ou deux». D'autres démissions ont été annoncées hier: celle de la secrétaire à l'Agriculture Ann Veneman, du secrétaire à l'Education Rod Paige et du secrétaire à l'Energie Spencer Abraham. La semaine dernière, l'Attorney General John Ashcroft et le secrétaire au Commerce Don Evans avaient ouvert le bal des démissions.

A la Reagan. Le choix du remplaçant de Powell est attendu avec impatience par les diplomates du monde entier : il donnera une indication de la direction que George W. Bush entend prendre en matière de politique étrangère. Selon les uns, Bush considère que l'élection a validé son approche unilatérale du monde, inspirée par les «néoconservateurs» : il pourrait donc se montrer plus radical encore. Mais d'autres envisagent un scénario à la Reagan : après un premier mandat marqué par une politique extrêmement dure, l'ex-Président avait cessé d'écouter les faucons de son équipe et tendu la main à Gorbatchev. Bush, empêtré en Irak et submergé de dossiers de plus en plus explosifs (Iran, Palestine, Corée du Nord...), pourrait être amené à adoucir ses positions et retisser les alliances qu'il a, au nom de sa «vision», esquintées durant son premier mandat.

Pour remplacer Powell, plusieurs