Moscou de notre correspondante

L'idée apparemment toute simple et naïve des Mères de soldats russes est en train de prendre forme : une rencontre devrait avoir lieu la semaine prochaine à Bruxelles entre ces mères de soldats et des représentants des combattants tchétchènes, qui continuent de s'entretuer sur le terrain. Le député européen Bart Staes (Verts) a répondu au cri de désespoir de ces mères de soldats qui demandaient de l'aide pour ce projet. Le député disait hier chercher une salle au Parlement européen pour une rencontre, «probablement mardi ou mercredi» prochain, soit juste avant le sommet Russie-Union européenne prévu le 25 novembre. Le président des indépendantistes tchétchènes, Aslan Maskhadov, recherché par les forces russes, ne fera certainement pas le voyage, mais son émissaire à Londres, Akhmed Zakaïev, pourrait le représenter.

Solution négociée. «Nous voulons rencontrer les commandants des forces armées tchétchènes pour apprendre quelles sont leurs idées, leurs possibilités et leurs propositions pour arrêter les actions militaires», explique Valentina Melnikova, 58 ans, la présidente de ces comités de Mères de soldats qui, depuis 1989, défendent courageusement la vie des appelés russes et viennent récemment de se transformer en parti pour tenter de peser davantage sur la politique du pays. «Depuis 1999 (le début de la seconde guerre de Tchétchénie, présentée par Poutine comme une "opération antiterroriste", ndlr), plus personne n'a essayé de demander à ces c