Strasbourg (UE) envoyé spécial
La Commission présidée par José Manuel Durão Barroso est désormais sûre d'obtenir, demain, l'investiture du Parlement européen. En effet, les auditions des trois nouveaux commissaires désignés, Franco Frattini, Andris Piebalgs et Laszlo Kovacs, organisées lundi et mardi à Strasbourg, n'ont donné lieu à aucun incident et seuls les Verts, les communistes et les souverainistes de tous bords devraient voter contre l'exécutif européen qui doit succéder le 22 novembre à l'équipe de Romano Prodi.
La seule question pendante est l'ampleur de la majorité qu'obtiendra Barroso. Si, comme tout l'indiquait hier soir, les socialistes, second groupe politique après les conservateurs du PPE-DE, se décident à voter en sa faveur, l'ancien Premier ministre conservateur portugais aura droit à une élection de maréchal qui renforcera une légitimité mise à mal depuis que, le 27 octobre, les eurodéputés l'ont obligé à revoir la composition de son exécutif.
Bras de fer. Pourtant, Barroso s'est contenté d'un remaniement a minima après avoir perdu son bras de fer contre l'Europarlement, très réservé sur six des vingt-cinq commissaires. Dans l'équipe remaniée, le sulfureux démocrate-chrétien italien Rocco Buttiglione, par qui le scandale est arrivé, a laissé sa place au ministre des Affaires étrangères de Berlusconi, Franco Frattini, qui conserve le portefeuille de la Justice et des Affaires intérieures. La Lettone eurosceptique Ingrida Udre, impliquée dans une affaire de fin