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Libération

Entre Chirac et Bush, Blair rêve d'Entente cordiale.

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Le président français en visite à Londres sur fond de brouille irakienne.
publié le 18 novembre 2004 à 3h03

Londres de notre correspondante

Avant l'arrivée de Jacques Chirac, aujourd'hui, à Londres pour une visite de deux jours et un sommet bilatéral, les Britanniques ont fait ce qu'ils ont pu pour arrondir les angles. «C'est la première visite d'un chef d'Etat européen après la réélection de George Bush et la mort de Yasser Arafat... Il faut rétablir le lien entre Europe et Etats-Unis. Nous avons aussi beaucoup de choses en commun à faire sur l'Afrique. Nous avons obtenu un succès européen auprès de l'Iran sur la question nucléaire», expliquait, il y a quelques jours, un des membres du gouvernement dans un discours empreint de bonne volonté.

En cette fin de célébration du centenaire de l'Entente cordiale, quelques attentions particulières ont été prévues pour Jacques et Bernadette Chirac, invités par la reine à séjourner au château de Windsor. Le couple présidentiel aura droit à une représentation des Misérables dans l'immense salle Waterloo, rebaptisée «salle de musique», afin de ne pas remémorer la débâcle napoléonienne.

Tony Blair, trois jours après sa rencontre avec Bush, a profité de son discours annuel de politique étrangère pour entonner un vibrant plaidoyer sur la nécessité de renouer les liens entre Europe et Etats-Unis et de dépasser la querelle sur l'intervention en Irak. Dans ce difficile numéro d'équilibriste, Blair a exhorté les Européens à «cesser de ridiculiser les arguments américains», tout en prônant une sorte de redéfinition du droit d'ingérence placé sous l'empi