Londres de notre correspondante
Il y a, certes, l'épine irakienne, et la mésentente installée entre une partie de l'Europe et les Etats-Unis. Mais, lors de leur conférence de presse commune, à l'issue du déjeuner de travail qui s'est déroulé hier à Lancaster House, Jacques Chirac et Tony Blair ont tout fait pour souligner leurs points de convergence, dans le cadre du 27e sommet franco-britannique et de la célébration finale de l'Entente cordiale. C'est évidemment un exercice obligatoire que celui d'afficher les points de coopération lors d'une rencontre bilatérale. Mais ce sommet était probablement un peu plus qu'un exercice, une façon de tourner la page de profonds moments de crise.
Entente. A propos de l'Irak, le Premier ministre britannique a insisté sur les perspectives : «Tous deux, nous travaillons ensemble sur la base de la résolution 1 546 des Nations unies [qui organise le transfert de souveraineté et les élections], tous deux, nous voulons voir un Irak stable et démocratique.» Puis il a dressé le catalogue des points d'entente : «Sur les questions de l'Iran, de l'Afghanistan, de l'Afrique, de la défense européenne, nous travaillons ensemble de façon très proche.» En écho, le président de la République a souligné les «domaines où nous travaillons main dans la main», comme le réchauffement de la planète ou la question palestinienne. Et il a assuré qu'il ferait tout pour apporter son concours aux Britanniques, qui vont assurer l'année prochaine la présidence du G8 et ce