Strasbourg (UE) envoyé spécial
Au travail ! La Commission européenne présidée par José Manuel Durao Barroso va pouvoir débuter son mandat de cinq ans lundi, avec trois semaines de retard sur le calendrier prévu. Le Parlement européen lui a accordé, hier, l'investiture qu'il se préparait à lui refuser le 27 octobre, par 449 voix contre 149 et 82 abstentions, 52 députés n'ayant pas pris part au vote. C'est un succès pour l'ex-Premier ministre portugais, puisqu'il accroît son score personnel de 36 voix : le 22 juillet, il avait été élu, à bulletins secrets, par 413 voix contre 251 et 44 abstentions. «Le Parlement européen vient de donner un appui fort à la Commission, s'est-il réjoui. La démocratie est devenue plus mûre.»
Barroso a obtenu l'appui quasi unanime des conservateurs du PPE-DE, mais aussi celui des deux tiers des socialistes, deuxième groupe derrière le PPE-DE, et des deux tiers des démocrates et libéraux (ADLE). Le PS français a voté contre la Commission, alors que les Italiens, les Grecs et une partie des Portugais et des Néerlandais optaient pour l'abstention. Côté ADLE, ce sont les Français de l'UDF et les Italiens de la Marguerite qui ont fait défection.
Mais, pour le coup, ces chiffres sont trompeurs. Autant les investitures des précédentes Commission se sont faites dans l'enthousiasme, autant celle du collège présidé par Barroso s'est faite à contrecoeur, les eurodéputés, en particulier socialistes et libéraux, ayant surtout eu le souci d'éviter une nouvelle cris