Pékin de notre correspondant
Bienvenue à Pékin, sa grande muraille, sa cité interdite et... ses toilettes ! Pour tout visiteur de la capitale chinoise, plus d'une fois traumatisé par un passage dans les toilettes publiques, ce slogan peut surprendre. Mais c'est pourtant le rêve de la municipalité, qui accueille cette semaine le Sommet mondial des toilettes, et espère à cette occasion changer la réputation nauséabonde des WC de l'Empire du milieu.
Dattes. Le sujet est tout ce qu'il y a de plus sérieux, et les 400 délégués réunis depuis mercredi dans un grand hôtel de la capitale en ont eu la preuve dès la séance inaugurale, au cours de laquelle les autorités chinoises ont diffusé un film décrivant la véritable révolution en cours dans les toilettes chinoises. Opéra de Pékin et Mozart à l'appui, ce film plonge dans l'histoire pour montrer les mandarins se mettant des dattes dans les narines pour éviter les odeurs de leurs toilettes, ou le magnifique pot de chambre en argent de Puyi, le «dernier empereur», destitué au début du siècle dernier.
Plus près de nous, aux temps glorieux du maoïsme triomphant, on a pu voir décorer un «ouvrier modèle» chargé de l'évacuation des excréments d'un quartier de Pékin, et dont la devise était : «Qu'un homme pue pour que les autres ne puent pas»... Pour terminer sur les toilettes «quatre étoiles» que l'on peut trouver aujourd'hui dans certains lieux publics, spacieuses et hygiéniques, qui incarnent la face souriante des WC que la Chine entend prés