Charm el-Cheikh envoyée spéciale
Après des semaines de rumeurs de report et de négociations féroces, la conférence internationale sur l'avenir de l'Irak s'ouvre finalement aujourd'hui à Charm el-Cheikh. Elle doit se pencher sur l'épineuse préparation des élections, dont l'approche varie, selon qu'elle vienne de Washington ou de Paris. Les Etats-Unis et l'Irak entendent en effet obtenir un soutien univoque pour que le scrutin se déroule dès le 30 janvier, date confirmée hier par Bagdad. 14 millions d'Irakiens, y compris ceux de l'étranger, devraient élire les 275 députés de l'Assemblée nationale transitoire. Elle sera censée rédiger la Constitution permanente pour le 15 août, contrôler l'exécutif et voter des lois. Une fois la Constitution adoptée lors d'un référendum prévu au plus tard le 15 octobre, un nouveau parlement sera élu. La France, soutenue par d'autres pays européens, estime, elle, que ces élections doivent être le reflet des aspirations de toutes les composantes irakiennes. D'où l'appel de Paris à ouvrir la conférence à certains courants de l'opposition chiite, comme celui de Moqtada Sadr. Proposition sèchement rejetée par l'Irak et les Etats-Unis. Au final, seront donc présents l'Egypte, pays hôte, l'Irak et les Etats-Unis. Sont aussi attendus les voisins de l'Irak, les membres du G8, les représentants de l'UE, de la Ligue arabe et de la Conférence islamique. Kofi Annan fera le déplacement.
La conférence se penchera aussi sur la constitution d'une force multinatio