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Libération

L'avenir de l'Irak discuté en Egypte

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Une conférence internationale a débuté hier à Charm el-Cheikh.
publié le 23 novembre 2004 à 3h08

Le Caire de notre correspondante

Impitoyables, les dépanneuses de la fourrière de Charm el-Cheikh enlèvent le moindre véhicule garé sur le parking des hôtels ou en bord de route. Des maîtres-chiens parcourent la ville. A l'approche de la petite station balnéaire du Sinaï, les contrôles de sécurité ont été multipliés, voitures fouillées, coffres ouverts, papiers vérifiés. Côté plage, derrière les immenses enceintes bétonnées des hôtels, ce sont certes toujours les mêmes eaux cristallines, les mêmes touristes rougis par le soleil. Côté ville, c'est la sécurité maximum pour accueillir Kofi Annan, Colin Powell ou Michel Barnier, arrivés hier soir à Charm el-Cheikh.

Elections. Mais, dès dimanche, avant même que la conférence ne débute, deux des points forts du dossier irakien ont été évacués. La date des élections irakiennes a été fixée au 30 janvier, conformément aux recommandations de la résolution 1 546 des Nations unies. Par ailleurs, le Club de Paris a négocié l'annulation de 80 % de la dette irakienne, dont le montant s'élève à 120 milliards de dollars. Ces points, capitaux pour les Etats-Unis, le sont moins pour le monde arabe, qui attend de la conférence qu'elle apaise ses inquiétudes quant au processus engagé en Irak.

Minorités. Des inquiétudes qui tiennent en deux mots : kurdes et chiites. Certains pays craignent que l'aggravation des violences ne mène à la désintégration de l'Irak, et, au minimum, à une large autonomie du Kurdistan. Une situation qui préoccupe particulièr