Secrétaire général de l'Organisation du traité de l'Atlantique-Nord (Otan) depuis la fin 2003, le Néerlandais Jaap De Hoop Scheffer fait pour Libération le point sur les grands dossiers internationaux dans lesquels l'Otan est impliquée.
La conférence de Charm el-Cheikh sur l'avenir de l'Irak s'est ouverte hier. Quel rôle va jouer l'Otan dans la reconstruction de ce pays ?
Nous ferons ce que le gouvernement irakien nous demandera, s'il s'estime trop dépendant de la force multinationale (dominée par les Etats-Unis, ndlr). Concrètement, nous allons envoyer 300 instructeurs en Irak, qui seront basés à proximité de Bagdad. Ils devraient y être à la fin de l'année. Cette académie formera et équipera les forces de sécurité du pays, à raison d'un millier d'hommes par an. A cela s'ajoutent les stagiaires que nous accueillons dans nos écoles en Europe.
Les élections viennent d'avoir lieu en Afghanistan, où la Fias (Force internationale d'assistance à la sécurité) est déployée. Comment évolue la situation ?
D'abord limité à la région de Kaboul, le mandat de la Fias a déjà été élargi vers le nord et va l'être vers l'ouest. Une base sera créée à Hérat pour soutenir de nouvelles équipes de reconstruction provinciales. Nous espérons pouvoir aller un jour dans le sud du pays.
Même si cela n'est pas de notre responsabilité première, nous devons éviter que l'Afghanistan se transforme en un narco-Etat avec la production d'héroïne. Il nous faut une stratégie, d'autant qu'avec les élections parle