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Libération

Des voeux pieux pour l'avenir de l'Irak à Charm el-Cheikh

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publié le 24 novembre 2004 à 3h09

Charm el-Cheikh envoyée spéciale

Colin Powell peut terminer son mandat satisfait : les Etats-Unis auront obtenu à Charm el-Cheikh l'unanimité qu'ils attendaient. C'était le principal objectif d'une conférence présentée par Bagdad comme l'occasion, pour la communauté internationale, «de régler les différends et d'adopter une position unifiée sur deux points : le soutien au processus politique en Irak et la condamnation de la violence et du terrorisme». De fait, les pays voisins de l'Irak, les Etats-Unis, les Nations unies, l'Union européenne ou encore la Ligue arabe et la Conférence islamique ont paraphé hier une déclaration très convenue. Un texte a minima, qui se contente de réaffirmer pour l'essentiel les dispositions déjà prises par la résolution 1546 du Conseil de sécurité.

Situation chaotique. Pas tout à fait, estime la France, qui se flatte d'avoir réussi, au bout de cinq semaines de négociations ardues, à faire inclure deux points jugés «essentiels» dans cette déclaration commune. Conformément aux souhaits de Paris, la conférence a en effet réaffirmé le caractère temporaire de la mission multinationale de maintien de la paix, selon les termes de la résolution 1546, qui propose le réexamen du mandat des troupes internationales fin 2005. Par ailleurs, elle a admis la nécessité d'une réunion de l'opposition irakienne avant l'élection de l'Assemblée constituante, prévue par Bagdad le 30 janvier. Le Quai d'Orsay a mis l'accent sur l'«inclusion» de toutes les forces politique