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Libération

Jacques Chirac vient sceller la normalisation à Tripoli

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Le président français a été précédé par Schröder, Blair et Berlusconi.
publié le 24 novembre 2004 à 3h09

Jacques Chirac entame aujourd'hui une visite officielle de vingt-quatre heures en Libye, la première d'un chef de l'Etat français depuis l'indépendance, en 1951. Le Président, qui sera reçu par le colonel Mouammar Kadhafi, va ainsi sceller la normalisation entre les deux pays, après la double décision de la Libye de renoncer au terrorisme et aux armes de destruction massive provoquant la levée des sanctions internationales. Mais alors que les Occidentaux voient là la promesse de marchés juteux, notamment dans le domaine pétrolier, la France arrive bien tard à Tripoli, où se sont déjà succédé les chefs de gouvernement britannique, italien et allemand.

Accord-cadre. Sans l'avouer, Paris aurait souhaité revenir plus vite à Tripoli. Mais le Guide de la révolution libyenne n'a pas montré un grand empressement à surmonter les ultimes obstacles à la reprise d'un dialogue normal. En septembre 2003, un accord-cadre est intervenu dans l'affaire de l'indemnisation des victimes de l'attentat du DC 10 d'UTA (170 morts en 1989), imputé à la Libye, une condition sine qua non à une normalisation. Mais il faut faire pression pour concrétiser les bonnes intentions libyennes et attendre janvier 2004 pour arriver à un engagement ferme. Les sommes promises ont déjà été versées aux ayants droit. Paris a aussi dû se battre pour que Tripoli s'acquitte de ses impayés aux entreprises françaises (44 millions d'euros au total). Un premier versement a été effectué deux jours avant la visite présidentiell