Bruxelles (UE) de notre correspondant
Est-ce le début d'une descente aux enfers ? A peine l'épisode Buttiglione péniblement réglé, Barroso doit s'employer à désamorcer une crise potentielle, celle du «cas Jacques Barrot», selon l'expression employée hier par le nouveau président de la Commission lors de sa première conférence de presse depuis sa prise de fonctions, lundi.
Il a raconté aux journalistes que les 25 commissaires, réunis hier matin, ont entamé leur rencontre hebdomadaire par une audition du commissaire français aux Transports. Il a dû s'expliquer sur les raisons qui l'ont conduit à dissimuler la condamnation amnistiée de huit mois de prison avec sursis que lui a infligée la justice française, en février 2000, pour avoir concouru au financement illégal de son parti de l'époque, le CDS (Libération du 23 novembre). Rassuré, le collège l'a alors assuré de sa «solidarité». L'affaire est-elle pour autant terminée ? «Elle va plutôt pourrir lentement», estime un député.
Hier, la Commission a aussi annoncé que Neelie Kroes, chargée de la Concurrence, a déjà été déchargée d'un dossier, deux jours après sa prise de fonctions, à cause d'un risque de «conflit d'intérêts». Elle ne pourra pas s'occuper de la prise de contrôle conjointe d'Euromax, chargée de l'exploitation d'un terminal du port de Rotterdam, par P & O Nedlloyd et Europe Container Terminals. En effet, cette femme d'affaires a été membre du conseil de surveillance de la maison mère de P & O Nedlloyd... D'autres affai