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Libération

Election disputée en Roumanie

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Seuls deux candidats, sur les douze en lice pour la présidentielle, ont de réelles chances de l'emporter.
publié le 27 novembre 2004 à 3h12

Bucarest de notre correspondant

Quinze ans après la chute de la dictature de Ceausescu, 18 millions de Roumains sont appelés à choisir dimanche le président et le gouvernement qui piloteront la dernière ligne droite avant l'adhésion du pays à l'Union européenne, début 2007. Douze candidats sont en lice pour le premier tour, mais deux seulement ont une chance de l'emporter. A gauche, le distingué Adrian Nastase, 54 ans, Premier ministre sortant. A droite, le fort en gueule Traian Basescu, 53 ans, maire de Bucarest et ancien capitaine de marine marchande.

«Mafieux». Bien que les sondages donnent un léger avantage à Nastase et à son Parti social-démocrate (PSD), «la partie n'est pas gagnée», avertit Cristian Pirvulescu, directeur de l'ONG Pro Democratia. Les deux camps se sont livré une bataille sans merci. Traitant Nastase de «mafieux», l'alliance d'opposition Justice et vérité (DA) a lancé des affiches montrant des rats en train de dévorer un morceau de fromage aux formes de la Roumanie. Le thème de la corruption ­ un fléau qui fait de la Roumanie le pays le plus corrompu des candidats à l'UE ­ est au centre de sa campagne. Apportant de l'eau au moulin de l'opposition, la presse a publié mardi des comptes rendus de réunions du PSD, où de hauts responsables du parti évoquent leurs démarches pour que la justice bloque les enquêtes sur le pouvoir et s'active en revanche sur les affaires compromettantes pour le camp adverse.

De son côté, la gauche a enfourché la colère de l'Eglise o