Menu
Libération

Gbagbo boycotte la francophonie

Article réservé aux abonnés
La crise ivoirienne a dominé le sommet au Burkina en l'absence du principal intéressé.
publié le 27 novembre 2004 à 3h12

Ouagadougou envoyée spéciale

Les discours s'éternisent et, discrètement, Blaise Compaoré, le président du Burkina Faso, qui accueille cette année le Sommet de la francophonie, jette un oeil à sa montre. Autour de lui, calés dans leurs fauteuils, les chefs d'Etat et de gouvernement «ayant le français en partage» piquent tour à tour du nez. Mais un siège est resté obstinément vide durant toute la séance d'ouverture, vendredi : celui de la Côte-d'Ivoire. Alors que le sommet s'apprêtait à adopter, samedi, une résolution condamnant la rupture du cessez-le-feu par les forces de Laurent Gbagbo et appelant les deux parties à reprendre le dialogue, le président ivoirien a voulu marquer sa mauvaise humeur. Le ministre ivoirien de l'Intégration régionale, qui devait représenter le président Gbagbo à Ouagadougou, a quitté le Burkina Faso jeudi soir peu après son arrivée, à la suite d'un incident avec des policiers burkinabés à l'aéroport. Cependant, la chaise ne sera restée vide que la matinée. Préférant temporiser, Gbagbo se faisait représenter dans l'après-midi par sa ministre de la Culture.

Médiation. Ce Xe Sommet de l'Organisation internationale de la francophonie, qui réunit cinquante et un Etats et gouvernements (comme le Quebec, membre aux côtés du Canada) ­ ainsi que cinq observateurs ­ a été dominé par la crise ivoirienne. Dès son arrivée, le président français a rencontré son homologue nigérian, Olusegun Obasanjo, président de l'Union africaine, qui est engagée dans une tentativ