Jérusalem de notre correspondant
Marwan Barghouti se présentera en candidat indépendant, lors de la présidentielle palestinienne du 9 janvier. L'ex-chef des Tanzim pour la Cisjordanie, détenu en Israël à perpétuité, en a décidé ainsi, hier, à quelques heures de la clôture du dépôt de candidatures. Et revient sur le soutien affiché, le 26 novembre, à Mahmoud Abbas, candidat officiel du Fatah.
Caution. L'annonce a été faite en fin de journée après la visite de son épouse, Fadwa, accompagnée des ministres palestiniens Qadoura Farès et Jamil Tarifi à la prison de Beer Sheva, où elle n'avait pu lui rendre visite depuis près d'un an. Le frère de Marwan Barghouti, Mouqabel, a déposé dans la soirée, «par précaution», la caution nécessaire à cette candidature. Selon ses proches, de «nombreux Palestiniens lui ont demandé de se présenter», malgré son renoncement de la semaine dernière, qu'il justifiait alors par sa volonté de «préserver l'unité du mouvement palestinien et approfondir la démocratie en son sein». Représentant populaire de la jeunesse du Fatah et, plus encore, des prisonniers palestiniens détenus en Israël, son entrée dans le jeu électoral risque de compliquer la tâche de Mahmoud Abbas. Par ailleurs, le Hamas a décidé de boycotter cette présidentielle, comme en 1996. Selon l'un des porte-parole du mouvement islamiste, Ismaïl Hanyé, le scrutin uniquement présidentiel va à l'encontre de son souhait d'élections «présidentielle, législatives et municipales».
Marginaux. Aujourd'h