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Libération

La droite allemande sans élan

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Angela Merkel a été réélue à la tête de la CDU, malgré les critiques.
publié le 7 décembre 2004 à 3h21

Düsseldorf envoyée spéciale

Affaibli par des mois de luttes intestines, le Parti chrétien-démocrate (CDU) n'a pas réussi à dissiper les échecs électoraux et malentendus qui ont jalonné l'année 2004. Angela Merkel, la présidente du parti, n'a pas obtenu hier le plébiscite censé lui ouvrir la voie royale à une candidature à la chancellerie en septembre 2006. Réunis en congrès à Düsseldorf, les délégués chrétiens-démocrates l'ont, certes, réélue à la tête du parti. Mais avec seulement 88,41 % des voix. Résultat plutôt médiocre par rapport à son score de 93,7 % obtenu en 2002 au congrès de Hanovre.

«Valeurs». La chef de file de l'opposition allemande a beau chercher à ressouder ses troupes sur les thèmes très porteurs de l'immigration et du patriotisme, elle n'en paie pas moins la mauvaise année que la CDU-CSU vient de traverser. Descendus de 50 % à 37 % dans les sondages, les chrétiens-démocrates ont connu plusieurs déboires électoraux, perdant notamment la majorité absolue en Saxe. Puis la CDU et sa branche bavaroise, la CSU, ont étalé pendant des semaines leurs divisions sur la réforme du système de santé, avant de parvenir finalement à un compromis a minima. Enfin, deux cadres importants du parti ont claqué la porte.

Beaucoup de délégués se sont dits «déçus» hier par le discours d'Angela Merkel, estimant qu'«elle n'a pas de véritable vision pour l'Allemagne de demain». La présidente de la CDU a tenté de masquer ces manques, en emboîtant le pas du président américain George W. B