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Libération

Karzaï intronisé sous haute surveillance à Kaboul

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Le nouveau président, élu le 3 novembre, a prêté serment devant la Cour suprême afghane.
publié le 8 décembre 2004 à 3h22

Kaboul correspondance

Elu président le 3 novembre avec 55 % des suffrages exprimés, Hamid Karzaï a promis, hier, dans son discours d'investiture d'«ouvrir un nouveau chapitre pour l'Afghanistan». «Nous laissons définitivement derrière nous, a-t-il assuré, notre passé sombre et douloureux.» Il doit nommer prochainement son cabinet, qui aura la tâche essentielle de rétablir l'autorité du gouvernement central sur les seigneurs de la guerre et les seigneurs de la drogue, petits et grands, qui règnent sur les provinces de ce pays déchiré par la guerre qui a sévi entre 1979 et 2001.

Soutien. La cérémonie d'investiture s'est déroulée sous très haute protection dans une annexe du palais royal. Etaient présents le vieux roi Zaher Shah, et plus de 500 dignitaires, dont une centaine d'officiels étrangers venus d'une douzaine de pays. Parmi eux, Donald Rumsfeld, le secrétaire américain à la Défense et le vice-président américain Dick Cheney, qui a déclaré aux Afghans qu'ils pouvaient «compter sur le soutien et l'amitié du peuple américain». Longues barbes, tuniques et manteaux colorés, les représentants des 34 provinces afghanes étaient également présents pour saluer leur nouveau président. Toujours élégant, vêtu de son long caftan vert, Hamid Karzaï a prêté serment sur la Constitution, devant les membres de la Cour suprême.

Désigné comme président intérimaire à la conférence de Bonn, fin 2001, le nouveau président est confronté à trois défis majeurs. Il doit tout d'abord en finir avec les