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Libération

Pékin fourbit ses armes contre l'embargo

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La levée de l'interdiction des ventes d'armes à la Chine au menu du sommet avec l'Union européenne.
publié le 8 décembre 2004 à 3h22

Pékin de notre correspondant

C'est devenu la condition pour faire de bonnes affaires en Chine : les pays européens sont sommés de soutenir la levée de l'embargo de l'UE sur les ventes d'armes à Pékin s'ils veulent que leurs entreprises bénéficient de la forte croissance économique chinoise. La question figure en tête de l'agenda du sommet annuel Union européenne-Chine, aujourd'hui à La Haye, après un sérieux travail préparatoire chinois.

Critiques. Après Jacques Chirac, qui en avait fait le leitmotiv de sa visite en octobre, c'est le président italien Carlo Azeglio Ciampi qui effectue le même parcours cette semaine : visite en Chine en compagnie de deux cents hommes d'affaires, annonce d'une «année de l'Italie en Chine» en 2006, et... soutien de Rome à la levée de l'embargo. En visite à Pékin au même moment, le chancelier allemand Schröder est pour sa part un habitué du genre : il a renouvelé son soutien à la fin de l'embargo, malgré le vote contraire d'une majorité du Bundestag, et les critiques au sein de sa propre majorité.

Pour autant, le soutien des poids lourds de l'UE ne garantit pas le succès : le sommet de La Haye devrait se conclure sur un «signal positif» envoyé à Pékin, mais pas la levée pure et simple de l'embargo que réclame le gouvernement chinois. Les «coupables» sont montrés du doigt : la Suède, l'Irlande et le Danemark désignés par la presse chinoise comme étant les pays qui bloquent la décision, «fermant les yeux sur les progrès remarquables effectués par la