Jérusalem de notre correspondant
Surtout pas de «nonchalance». Le Premier ministre israélien, Ariel Sharon, a martelé ce mot d'ordre à ses troupes, ou ce qui lui en reste, au cours des derniers jours. Il a été entendu des 3 000 membres du comité central de son parti, le Likoud, qui l'ont autorisé hier, à 63 % selon les premières évaluations, à ouvrir des négociations pour l'entrée du Parti travailliste (22 députés) dans un gouvernement d'union. Une ultime manoeuvre de diversion de «rebelles» du parti, qui tentaient de repousser ce scrutin, avait été rejetée, hier matin, par un tribunal de référé.
A ce jour, Ariel Sharon ne dispose plus que des 40 députés du Likoud (sur les 120 de la Knesset) pour avaliser sa politique. Politique, dont le volet principal, l'«évacuation» des colonies de Gaza et de quatre autres du nord de la Cisjordanie, n'emporte d'ailleurs pas la conviction de son propre parti. Le 2 mai, la majorité du comité central (près de 62 %) avait voté contre ce retrait. Et, pour faire bonne mesure, le 18 août, 843 membres de ce comité central, contre 612, lui refusaient toute alliance avec les travaillistes.
«Apathie dangereuse». Cette fois, nombre de militants du Likoud se sont fait une raison. A commencer par son principal opposant, le ministre de l'Economie, Benyamin Netanyahou, qui avait promis de donner son accord à un «gouvernement d'union». «Sinon, nous devrons, à nouveau, entrer en campagne électorale, a-t-il précisé. Ce serait une grave erreur. Nous sommes enga