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Libération

11 mars : Zapatero charge Aznar

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L'ex-gouvernement aurait vidé ses ordinateurs après les attentats.
publié le 14 décembre 2004 à 3h28

Madrid de notre correspondant

La révélation du socialiste Jose Luis Rodriguez Zapatero a sidéré son auditoire, hier matin : selon lui, à son départ du gouvernement, l'équipe de Jose Maria Aznar a effacé «tous les documents informatiques» concernant les attentats islamistes du 11 mars à Madrid (191 morts). Il ne subsiste aucune trace écrite, donc, de «ce qui s'est passé au sein de l'exécutif en ces moments cruciaux», c'est-à-dire peu après le massacre, ni de «la teneur des notes qui ont été reçues, des réunions et des décisions», a-t-il ajouté.

Disques durs. Le quotidien El Pais, qui dévoilait cette information choc, hier, ajoute que l'ancien exécutif n'a laissé qu'une facture, de 12 000 euros, correspondant au travail d'«effacement des disques durs» des ordinateurs de La Moncloa, le siège du gouvernement. Cette accusation n'a été qu'une des attaques lancées par Zapatero contre les conservateurs du Parti populaire (PP) : premier chef de gouvernement espagnol à comparaître devant une commission d'enquête parlementaire, chargée en l'occurrence de faire la vérité sur les attentats, Zapatero a dressé hier, d'un ton calme mais incisif, un virulent réquisitoire contre la gestion de ces attentats par l'ancien exécutif dirigé par Aznar.

Contredisant point par point l'ex-dirigeant conservateur, qui s'était expliqué le 29 novembre devant cette même commission, le Premier ministre socialiste a formulé une double accusation contre son prédécesseur et le PP, aujourd'hui dans l'opposition : d