Un mois après avoir adopté en trombe un embargo «à effet immédiat» sur les livraisons d¹armes à destination de la Côte- d¹Ivoire, le Conseil de sécurité de l¹ONU a calé sur l¹application du deuxième volet de la résolution 1572. Celui-ci prévoyait d¹imposer au 15 décembre des sanctions individuelles interdiction de voyager et gel des avoirs financiers contre les responsables du blocage politique dans l¹ancienne colonie française. Deux mesures susceptibles d¹inquiéter tous ceux qui, au nord contrôlé par les «rebelles» comme en zone sous contrôle gouvernemental, ont acquis de confortables rentes de situation à la faveur de la crise.
Mais, hier, l¹ONU a décidé de donner du temps au temps. Se félicitant des efforts de médiation entrepris, le mois dernier, par l¹Afrique du Sud, le Conseil de sécurité s¹est contenté d¹avertir que «le non-respect des engagements pris par toutes les parties devant le président Mbeki constituerait une entrave à la mise en ¦uvre du processus de paix et de réconciliation nationale». Une lapalissade qui traduit la volonté de ne pas gêner cette énième initiative diplomatique, laquelle laisse dubitatifs la plupart des Ivoiriens.
Pas de calendrier. Début décembre, à l¹issue d¹une mission de plusieurs jours à Abidjan et à Bouaké, le président sud-africain Thabo Mbeki avait assuré avoir obtenu l¹accord de tous les acteurs ivoiriens pour relancer efficacement le processus de paix. Il n¹avait, toutefois, pas dévoilé de calendrier précis pour l¹adoption des pr