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Libération

La justice chilienne rend Pinochet malade

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L'état de santé de l'ancien dictateur est son dernier recours pour échapper à un procès.
publié le 20 décembre 2004 à 3h33

Santiago de notre correspondante

Une nouvelle fois, Augusto Pinochet, l'ancien dictateur chilien, est tombé malade juste avant une importante étape judiciaire. Aujourd'hui, la cour d'appel de Santiago devrait prendre sa décision quant à la légalité de la mise en examen de l'ancien chef de l'Etat, qui comprend placement en résidence surveillée et mise sous séquestre de ses biens. C'est lundi dernier que le juge Juan Guzman avait mis en examen l'ancien général pour sa responsabilité présumée, en tant qu'auteur, dans un homicide et neuf séquestrations commis dans le cadre du plan Condor (1), estimant que l'état de santé de l'ancien général lui permettait d'affronter un procès.

Malaise. Or, samedi matin, le vieillard, âgé de 89 ans, aurait été pris d'un malaise. Il aurait souffert d'un «accident cardio-vasculaire», selon le rapport médical rendu public par l'hôpital militaire de Santiago, où l'ancien général devrait rester au plus tard jusqu'à demain. Si son état n'est plus «critique», selon le directeur de l'établissement, Lyonel Gomez, il est probable qu'il souffre de séquelles «psycho-organiques».

Le ballet des visites n'a pas cessé du week-end. Au chevet de l'ancien général, se sont succédé de nombreux membres de sa famille et des proches. Le fils aîné, Marco Antonio Pinochet, a déclaré à l'attention du juge Juan Guzman : «J'aimerais que le magistrat vienne le voir pour qu'il constate à quel point il va mal, puisqu'il dit que tout cela n'est qu'un show.» L'actuel commandant en