Jérusalem de notre correspondant
L'intendance de la Knesset a déjà prévu d'installer une seconde table pour le gouvernement dans la fosse du Parlement. C'est que, d'ici au milieu de cette semaine, un nouveau cabinet très élargi, le trentième depuis 1948, devrait se serrer sur les fauteuils ministériels. Le Likoud (40 députés), les travaillistes (19 députés), les orthodoxes ashkénazes du Judaïsme unifié de la Torah (5 députés) et, peut-être plus tard, les orthodoxes séfarades du Shas vont cohabiter dans une «coalition d'union». Et le seul objectif de ce gouvernement hétéroclite est de mener à bonne fin le plan d'évacuation des colonies de Gaza, unique objet des préoccupations d'Ariel Sharon.
Euphorie. Dès lors, le Premier ministre disposera d'une majorité de 64 députés (sur 120), voire 11 de plus avec ceux du Shas, si le parti reconsidérait son rejet du retrait de Gaza après les élections palestiniennes du 9 janvier. Pour l'heure, le ton est à l'optimisme, voire à l'euphorie, dans les rangs travaillistes : «Notre entrée au gouvernement garantira l'application du plan de désengagement, désormais assuré d'avoir une majorité au sein de son cabinet en mars, quand il faudra décider de l'évacuation des premières implantations dans la bande de Gaza», déclarait hier un porte-parole du parti.
Si le principe d'une entrée des travaillistes était déjà acquis depuis plusieurs jours entre Ariel Sharon et Shimon Pérès, au lendemain même du vote du comité central du Likoud (Libération du 10 déc