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Libération

Israël, Terre promise du vin

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De plus en plus de viticulteurs s'établissent et concurrencent les grands crus.
publié le 23 décembre 2004 à 3h35

Jérusalem intérim

«Car le vin réjouit le coeur des hommes», dit le psalmiste. Forts de cette philosophie, de plus en plus d'Israéliens, en quête de racines et de mieux vivre, opèrent un virage à 180° de leurs activités, tournent le dos à la rumeur et au béton des grandes villes, et s'en vont planter quelques arpents de vignes pour faire du vin. Le produit est noble, les Israéliens y ont pris goût et sont prêts à débourser sans rechigner pour une bonne bouteille. Aux côtés des grands crus, qui ont acquis depuis quelques années une solide réputation au-delà des frontières ­ comme les vins issus des terres volcaniques du Golan, Gamla, Yarden et Château Golan ­, de plus en plus d'appellations, lancées par des particuliers qui se sont établis récemment viticulteurs, font leur apparition sur le marché local.

Plateau des vents. Du nord au sud d'Israël, on produit aujourd'hui d'excellents vins. Et les néophytes sont légion. L'un d'eux, Amatsia Shouali, la cinquantaine sonnée, visage buriné par le soleil d'Amérique latine où cet ancien baroudeur de Tsahal a servi d'instructeur militaire aux milices des grands propriétaires terriens, est allé planter sa vigne près de Mizpe Ramon, au coeur du désert du Néguev, dans le sud d'Israël. Son domaine se nomme le Plateau des vents. Amatsia Shouali possède déjà 10 hectares de vigne et compte doubler rapidement la surface de son domaine pour produire, dit-il, «un bordeaux israélien, pas moins».

Pour la seule région de Jérusalem et des monts de Judé