Donald Rumsfeld a effectué vendredi une visite surprise auprès des troupes américaines en Irak, se rendant notamment à Mossoul, la grande ville du Nord où une base américaine a été le théâtre, mardi, d'un attentat-suicide qui a fait 22 morts, dont 18 Américains dans une tente-réfectoire. Le secrétaire à la Défense s'est ensuite rendu à Tikrit et Fallouja.
Attaque meurtrière. Le patron du Pentagone a expliqué que bien que la situation pouvait paraître «sombre» pour le moment, les forces américaines finiraient par triompher contre la guérilla. «Dans dix, vingt ou trente ans, vous saurez que vous avez pris part à quelque chose d'immensément important (...) de vraiment historique», a-t-il déclaré aux GI à Mossoul. L'attentat de Mossoul constitue à ce jour la plus meurtrière des attaques essuyées par les forces américaines depuis le déclenchement de la guerre, en mars 2003. Revendiquée par les islamistes d'Ansar al-Sounna, l'opération menée apparemment par un terroriste déguisé en soldat de la garde nationale irakienne a également mis en lumière l'existence de failles dans le dispositif de sécurité mis en place autour des bases américaines.
Donald Rumsfeld a reconnu que la détérioration de la situation dans cette région du Nord irakien pouvait être le fait d'éléments rebelles ayant échappé à l'assaut mené en novembre à Fallouja contre le bastion de rébellion. «Je ne doute pas un seul instant que certains de ces types de Fallouja soient venus à Mossoul», a affirmé Rumsfeld qui a aus