Favori de la présidentielle palestinienne du 9 janvier, Mahmoud Abbas a réaffirmé hier son souhait d'une solution pacifique. «Il est impossible de libérer la Palestine par les armes, parce que l'équilibre des forces n'est pas en notre faveur», a-t-il déclaré à Ramallah devant une assemblée d'hommes d'affaires au deuxième jour de sa campagne électorale. «Il est clair qu'une solution militaire est impossible. La seule voie est le choix de la paix», a-t-il ajouté. Le nouveau chef de l'OLP s'était déjà prononcé pour la «démilitarisation» de l'Intifada.
Samedi, lors de son premier meeting, Mahmoud Abbas avait tenu des propos plus fermes, mais que de nombreux analystes jugent «électoralistes». «Nous voulons un Etat sur les terres de 1967. Cela signifie que nous n'abandonnerons pas Jérusalem», a-t-il averti. «Nous continuerons à nous en tenir à la résolution 194 comme base de la solution pour les réfugiés», c'est-à-dire un droit au retour des Palestiniens chassés de chez eux en 1948. Il a aussi posé comme condition la libération des quelque 8 000 détenus palestiniens, y compris Marwan Barghouti, le plus célèbre d'entre eux. Autant de revendications qu'Israël rejettent.
Libérations. Le gouvernement israélien a toutefois approuvé hier une série de mesures en vue de faciliter l'élection du 9 janvier. «Il est important qu'il soit clair pour le monde entier qu'Israël a permis des élections libres, justes et efficaces», a affirmé Ariel Sharon. L'une de ces mesures est un retrait de soixant