Les législatives qui ont eu lieu dimanche en Ouzbékistan ont été jugées non démocratiques par l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). Le déroulement de ce scrutin est «loin des normes de l'OSCE et d'autres règles internationales pour des élections démocratiques», ont affirmé les observateurs, ajoutant que les autorités ouzbèkes avaient «échoué à assurer des élections pluralistes et transparentes».
L'Ouzbékistan, ex-république soviétique d'Asie centrale, est dirigé par le président Islam Karimov, 66 ans. Son régime est régulièrement accusé d'avoir recours à la torture et de réprimer les islamistes. Le pays a été frappé par une série d'attentats meurtriers au printemps à Tachkent et à Boukara, suivie d'une vague d'arrestations et de condamnations.
Durant la campagne, les cinq partis en lice avaient tous fait voeu de loyauté à Karimov, alors que ses opposants sont quasiment tous en prison. «Les conclusions de l'OSCE ne sont pas très importantes pour nous», a réagi le pouvoir ouzbek, qui met en avant les conclusions d'une autre mission d'observation, celle de la Communauté des Etats indépendants, dominée par Moscou, qui a qualifié ces élections de «libres et transparentes».
Karimov a dénoncé dimanche l'implication des Occidentaux dans des «révolutions» pacifiques dans des pays d'ex-URSS, notamment en Géorgie et en Ukraine. Il vient d'expulser les responsables de l'ONG Open Society du milliardaire américain George Soros.
Depuis l'intervention en Afghanista