Malgré l'offensive israélienne, la bande de Gaza a réservé un accueil triomphal au chef de l'OLP, Mahmoud Abbas. En visite dans le camp de réfugiés de Rafah, samedi, à une semaine du scrutin, le favori de l'élection présidentielle a été porté sur les épaules par des centaines d'activistes vêtus de noir et armés de fusils d'assaut. En dépit de ses appels à l'arrêt des violences, les membres des brigades d'Al-Aqsa lui ont juré fidélité en scandant, comme ils le faisaient auparavant pour Yasser Arafat : «Avec notre sang, avec notre âme, nous nous sacrifierons pour toi.»

Ils ont ensuite vêtu Abbas du keffieh noir et blanc et lui ont juré fidélité en répétant, «Avec notre sang et notre âme, nous nous sacrifierons pour toi, Abou Mazen (son nom de guerre, ndlr).» Des milliers de supporters l'ont également applaudi lors de sa traversée en voiture de Khan Younès, où douze Palestiniens ont été tués et vingt-cinq maisons détruites au cours des derniers jours. Depuis mercredi, l'armée israélienne mène une offensive, baptisée «Vent d'automne» et officiellement destinée à mettre un terme aux tirs de roquette sur son territoire. Quelques heures après la fin de son incursion dans le camp de réfugiés de Khan Younès, une cinquantaine de blindés a pénétré, hier, à Beït Hanoun, dans le nord de la bande de Gaza, qu'elle a quitté hier soir. Le ministre israélien de la Défense, Shaul Mofaz, a expliqué avoir donné l'ordre à ses troupes «d'agir de manière décisive contre les équipes qui tirent des ob