D'après AFP et Reuters

Ballon d'essai ou simple suggestion ? Alors que ses troupes sont quotidiennement la cible des attentats, le ministre irakien de la Défense, Hazim al-Chaalan, s'est déclaré hier favorable à un report des élections générales, prévues le 30 janvier. Selon lui, ce n'est pas l'escalade de la violence, mais le boycottage du scrutin par la majeure partie des formations sunnites qui rend nécessaire son renvoi. «C'est, à mon sens, la manière la plus sûre et la plus adaptée pour que tous les secteurs et l'ensemble de la société irakienne prennent part à l'élection le jour dit», a-t-il expliqué aux journalistes lors d'une visite au Caire.

Interrogé pour savoir si les Etats-Unis accepteraient de différer les élections, Hazim al-Chaalan a affirmé qu'il était «convaincu que Washington sera heureux que l'opération électorale soit globale avec la participation de tous. [...] Nous voulons donner une autre chance à nos frères sunnites, même si cela devait impliquer le report du scrutin».

Attentats.

A l'approche de l'échéance, la guérilla accroît sa pression. A Bagdad, une kamikaze se faisant passer pour un chauffeur de taxi a fait sauter son véhicule à un barrage près du siège de l'Alliance nationale, le parti du Premier ministre, Iyad Allaoui, tuant deux policiers et un civil. A Tikrit, ancien fief de Saddam Hussein, deux attentats à la bombe ont fait six morts et quatre blessés dans les rangs de la garde nationale. Un officier de police a été tué et deux autres blessés pa