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Libération

Chirac demande aux journalistes de ne plus aller en Irak

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publié le 8 janvier 2005 à 23h30

Il n'y avait vendredi soir toujours aucune nouvelle de notre journaliste Florence Aubenas et de son interprète Hussein Hanoun al-Saadi, disparus à Bagdad mercredi. Après que l'un des porte-parole de l'armée américaine, le lieutenant-colonel Barry Johnson, a affirmé que les forces américaines déployées dans la capitale ne les détenaient pas, l'inquiétude continuait donc de croître. «Nous mobilisons tous les moyens pour obtenir des informations et la retrouver», a déclaré le président Jacques Chirac à l'occasion de ses voeux à la presse (lire aussi page 14). Quant au Parti socialiste, il a fait part, par l'intermédiaire de son porte-parole, Julien Dray, de sa «très grande inquiétude». Tous soulignent la nécessité d'une «mobilisation immédiate», rappelant, comme Robert Ménard, de Reporters sans frontières, que celle-ci avait aidé à sauver Christian Chesnot et Georges Malbrunot, détenus cent vingt-quatre jours par l'Armée islamique en Irak.

Ecartelées. Aucun élément concret, témoignage ou revendication n'étaye pour le moment la thèse de l'enlèvement, mais cette crainte est dans tous les esprits, relançant les interrogations sur le travail des médias en Irak alors que l'approche des premières élections libres, prévues pour le 30 janvier, déchaîne la guérilla sunnite. «S'il y avait moins de journalistes sur place, il y aurait moins de risques. [...] On expose la vie des gens. Ce n'est pas raisonnable», a déploré le chef de l'Etat devant la presse, déconseillant «formellement» aux j