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Libération

Soudan: le Nord et le Sud disent stop à vingt ans de guerre civile

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publié le 10 janvier 2005 à 23h31

Nairobi de notre correspondant

Le Soudan a célébré, hier, la paix retrouvée entre le Nord arabo-musulman et le Sud chrétien et animiste. Après une guerre de plus de vingt ans et deux ans et demi de négociations menées au Kenya sous la pression de Washington, le vice-président du régime islamique de Khartoum, Ali Osman Taha, et le chef du Mouvement populaire de libération du Soudan (MPLS), John Garang, ont signé un accord de paix, hier, à Nairobi. Une paix qui, toutefois, ne concerne pas le Darfour, une région de l'ouest du pays, où un nouveau conflit meurtrier a éclaté il y a deux ans.

Réfugiés. Le soulagement est réel pour les populations du Sud-Soudan, où près de deux millions de personnes sont morts dans les combats, mais aussi de maladie et de malnutrition au cours des vingt dernières années. Les survivants doivent désormais tout reconstruire : routes, accès à l'eau courante et à l'électricité (lire ci-contre). L'accord signé, hier, en présence d'une vingtaine de chefs d'Etat et du secrétaire d'Etat américain, Colin Powell, devrait permettre le retour d'exil d'un demi-million de Soudanais ayant fui la guerre dans des pays voisins ainsi que la réinstallation progressive de quelque quatre millions de personnes déplacés dans leur propre pays.

L'accord octroie un régime d'autonomie pour le Sud durant six ans, à l'issue duquel un référendum d'autodétermination sera organisé. Un partage égal des revenus tirés de l'exploitation des ressources pétrolières, situées majoritairement a