Un officier français a été tué hier au Sud-Liban par des tirs israéliens, au cours d'une flambée de violence entre le Hezbollah et l'Etat hébreu.
Le commandant Jean-Louis Valet servait comme observateur au sein de l'Onust, l'organisme des Nations unies chargé de la surveillance de la trêve mise en place dans la région dès 1948. L'Onust est placé sous le contrôle opérationnel des Casques bleus de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul). Le ministère français de la Défense a rendu hier soir hommage à cet officier «tombé au service de la paix au Liban».
Deux blessés. Selon la police locale, le véhicule dans lequel circulait l'officier français a été touché par un obus israélien. Un officier suédois qui l'accompagnait a été blessé, ainsi que leur chauffeur libanais. Ils patrouillaient à Kfar Chouba, à proximité des «fermes de Chebaa», un secteur contesté entre Israël d'une part, le Liban et la Syrie d'autre part.
Les tirs israéliens «ont été provoqués par des tirs en provenance du côté libanais», a assuré Milos Srwjer, le porte-parole de la Finul.
Hier vers 12 heures, le Hezbollah (milice chiite libanaise) a «fait exploser une charge très puissante au passage d'un véhicule blindé» israélien, a annoncé Al-Manar, la chaîne télévisée du Hezbollah. Un lieutenant israélien du régiment d'élite Golani a été tué et trois autres soldats blessés. Cette attaque avait été précédée par le tir de roquettes sur une position de Tsahal, l'armée israélienne. Celle-ci a répliqué, avec