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Libération

Blondes et brunes n'ont plus la cote en Italie

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Bars, restos, lieux de travail... les fumeurs ne sont plus les bienvenus.
publié le 11 janvier 2005 à 23h32

Rome de notre correspondant

Montre en main, le propriétaire du bar napolitain de la piazza Vanvitelli a attendu les douze coups de minuit. A minuit une, la nouvelle loi antitabac italienne faisait, hier, sa première victime : un jeune homme de 22 ans, accro à la cigarette. «Il ne voulait pas se rendre dans notre salle réservée aux fumeurs, a expliqué le gérant du bar. Alors j'ai été contraint d'appeler les forces de l'ordre.» Le coupable, pris en flagrant délit, devra payer une amende de 27 euros.

Initialement prévu pour le 1er janvier, le tour de vis contre le tabagisme et ses quelque 14 millions de fidèles italiens est ainsi entré en vigueur hier avec une inhabituelle rigueur. Passé les fêtes du jour de l'an et de l'Epiphanie, le ministre de la Santé, Girolamo Sirchia, n'a admis aucune autre prorogation : il est désormais interdit dans toute la péninsule de fumer dans les lieux et transports publics, les bars, les restaurants, les discothèques mais aussi sur tous les lieux de travail, publics comme privés, s'ils ne disposent d'espaces réservés avec des normes de ventilation et d'imperméabilité extrêmement rigoureuses. Or, selon l'Association professionnelle des cafetiers et restaurateurs Fipe, seuls 5 % à 6 % des établissements disposent aujourd'hui de salles séparées pour les fumeurs (et 1 sur 1 800 à Palerme).

Balance. Dès dimanche soir, dans le quartier romain de Trastevere, quelques petites troupes de partisans du ministre Sirchia faisaient la chasse aux fumeurs à l'aide