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Libération

La coalition Sharon passe tout juste

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publié le 11 janvier 2005 à 23h32

(à Jérusalem)

D'un fil. Ou, plutôt, de deux voix. La naissance de la nouvelle coalition gouvernementale d'Ariel Sharon, hier, à la Knesset, aura été douloureuse : 58 députés pour, 56 contre. Le soutien de la gauche pacifiste (Yahad) et l'abstention de deux députés arabes lui ont sauvé la mise.

Avec l'entrée des travaillistes et des orthodoxes du Judaïsme de la Torah, le Premier ministre israélien va certes pouvoir consacrer les prochaines semaines à son plan d'évacuation des colonies de Gaza et du nord de la Cisjordanie. Mais c'est, d'ores et déjà, au prix d'une fracture consommée avec les «rebelles» de son parti. En effet, le tiers des 40 députés du Likoud a voté contre la motion de confiance demandée par son propre chef. Et ces derniers, tout à leur opposition au plan de retrait de Gaza, n'entendent pas en rester là. Car s'annoncent, dès cette semaine, les premiers votes sur le budget 2005. Rien ne dit que les dissidents du Likoud l'entérineront. Pas plus que les soutiens d'hier de Yahad ou des deux députés arabes. Bref, jusqu'à l'échéance du 31 mars, date butoir du vote du budget, le recours à de nouvelles élections n'est pas qu'une hypothèse.

Le nouveau gouvernement, quasi-pachydermique, a prêté aussitôt serment. Il comprendra 22 ministres, plus quatre vice-ministres nouveaux. Les travaillistes obtiennent, entre autres, un poste d'adjoint au Premier ministre pour Shimon Pérès, et l'Intérieur, la Construction et l'Habitat, les Infrastructures et les Communications. Les ortho