La disparition depuis mercredi à Bagdad de notre journaliste Florence Aubenas et de son guide interprète irakien Hussein Hanoun al-Saadi, restait hier soir toujours inexpliquée, tandis que la mobilisation prenait corps. Hier, lors de ses voeux à la presse (lire aussi page 2), Jean-Pierre Raffarin a rappelé que «l'Etat mobilise tous ses moyens pour retrouver Florence Aubenas». «Nous connaissons son courage. Nous rassemblons actuellement toutes les informations nécessaires à l'issue heureuse que nous souhaitons et que nous voulons tous.» Le Premier ministre a poursuivi, précisant : «Nous ne souhaitons évidemment pas que des journalistes exposent leur vie, en particulier en Irak, même si je comprends votre volonté d'information qui honore votre métier et qui vous honore. Mais mon devoir de Premier ministre est de prévenir de l'extrême chaos d'un pays dans lequel l'insécurité crée un danger extrême.»
«Identité». A Bagdad, l'ambassadeur de France, Bernard Bajolet, a demandé l'aide d'une des principales organisations sunnites d'Irak pour obtenir la libération de Florence et de son «fixeur» (guide-interprète), qui auraient été vus pour la dernière fois le 5 janvier à la mi-journée à la sortie de l'hôtel. Répondant aux journalistes après une rencontre avec le chef du Comité des oulémas sunnites, cheikh Hareth al-Dari, Bernard Bajolet a affirmé : «J'ai eu à peine le temps de remercier le comité pour son aide précieuse dans la libération des otages Georges Malbrunot et Christian Chesno