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Libération

Le Quai d'Orsay en quête d'informations

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Sept jours après la disparition, le gouvernement se refuse à parler d'enlèvement.
publié le 12 janvier 2005 à 23h33

La disparition le 5 janvier à Bagdad de notre journaliste Florence Aubenas et de son interprète irakien Hussein Hanoun al-Saadi restait hier toujours aussi mystérieuse. En l'absence de toute revendication, le Quai d'Orsay se refuse à évoquer un enlèvement. «Au moment où je vous parle, je ne parlerai pas d'enlèvement. Nous cherchons l'endroit où ils se trouvent. Nous sommes mobilisés», a déclaré dans un entretien à RMC le ministre des Affaires étrangères, Michel Barnier. Soucieux de mettre un terme à la polémique lancée par les déclarations de Jacques Chirac recommandant aux journalistes d'éviter l'Irak, Michel Barnier a précisé : «Vous avez la responsabilité d'informer. Nous, pouvoirs publics, nous avons le devoir et la responsabilité de vous dire que l'Irak est un pays dangereux, très dangereux.» En 2004, dix-sept journalistes ont été enlevés en Irak. Ils ont tous été relâchés, à l'exception de l'italien Enzo Baldoni, assassiné le 26 août.

A la suite de Jacques Chirac, la ministre de la Défense, Michèle Alliot-Marie, a elle aussi déconseillé aux journalistes de se rendre en Irak, lors de ses voeux à la presse. «Vous comprendrez qu'il est aussi de ma responsabilité d'appeler à la plus grande prudence et de déconseiller les voyages en Irak», a-t-elle dit.

L'opposition socialiste a voulu affirmer sa différence. «Venant après les enlèvements de Georges Malbrunot et de Christian Chesnot, la question de la présence de la presse en Irak est posée mais elle relève d'abord du seul cho