Ayaan Hirsi Ali, la députée néerlandaise d'origine somalienne, auteure du scénario du film de Theo Van Gogh contre l'islam, aurait pu être assassinée, le 31 décembre à minuit, a révélé hier le parquet national. Ce projet d'attentat, qui prévoyait de s'en prendre à la politicienne dans la nuit de la Saint-Sylvestre à l'heure où le pays retentit du bruit de milliers de pétards, a été découvert dans le cadre des enquêtes sur l'assassinat du réalisateur Van Gogh, égorgé le 2 novembre dernier en plein coeur d'Amsterdam par l'extrémiste maroco-néerlandais Mohammed Bouyeri.
Combat. Un projet assez précis pour que La Haye procède sur le champ à une «exfiltration» d'Ayaan Hirsi Ali vers les Etats-Unis, afin de la mettre en sécurité. La jeune femme, qui s'est rendue célèbre dans son pays d'adoption par son combat contre l'arriération de l'islam, a donc vécu cachée à l'étranger ces deux derniers mois. Sur les dents depuis la mort du cinéaste Van Gogh, les services secrets et la police des Pays-Bas ont interpellé une douzaine de militants radicaux accusés de «conspiration terroriste». Membres d'une cellule baptisée «Groupe Hofstad», autour de laquelle gravitait le meurtrier de Van Gogh, ces hommes ont pour la plupart été arrêtés le 10 novembre lors d'une rafle dans tout le pays. Le document évoquant le projet d'attentat contre Hirsi Ali a été découvert à la boulangerie d'Amersfoort (50 km à l'est d'Amsterdam) où travaillait Jermaine Walker, un Néerlandais de 17 ans, de père américain, co