De cinq à douze ans de prisonont été requis par la justice cubaine contre un groupe de 23 jeunes qui avaient tenté il y a trois ans de fuir la dictature castriste en défonçant les grilles de l'ambassade du Mexique à La Havane. Leur procès s'est ouvert mercredi dans la capitale cubaine.
Le 27 février 2002 au soir, ils s'étaient emparés d'un autobus avec lequel ils avaient forcé les portes de la représentation diplomatique dans l'espoir de pouvoir quitter le pays. Des centaines d'autres Cubains étaient accourus rapidement sur les lieux, cinq d'entre eux réussissant à rejoindre les occupants. Selon la Commission cubaine pour les droits de l'homme et la réconciliation nationale (CCDHRN), entre 500 et 800 Cubains ont été arrêtés, la quasi-totalité libérés dans les jours ou les mois suivants, à l'exception des 23 accusés.
Cette tentative de fuite faisait suite à des déclarations du ministre mexicain des Affaires étrangères de l'époque, Jorge Castaneda. Dans un discours à Miami, il avait assuré que les «portes de l'ambassade» étaient «ouvertes» aux Cubains, allusion à une éventuelle prise de contact diplomatique avec les dissidents cubains. Ces déclarations avaient largement été diffusées par la radio anticastriste Radio Marti qui émet depuis Miami. Les 23 jeunes qualifiés de «délinquants et lumpen» par le régime y avaient cru. Mais étant donné la violence de l'intrusion, le Mexique ne leur a pas accordé l'asile politique. Quelques heures plus tard, le groupe était capturé par la