Des activistes palestiniens ont lancé hier soir une attaque-suicide aux abords d'un camp militaire israélien au sud-est de la bande de Gaza, tuant au moins cinq Israéliens et les trois kamikazes, selon la radio publique israélienne.
L'explosion s'est produite non loin du point de passage de Karni entre Israël et la bande de Gaza. D'après Radio Israël, une bombe de 130 kilos a explosé, provoquant une énorme déflagration, suivie peu après, selon les services de secours, d'un échange de tirs entre l'armée israélienne et des activistes palestiniens. Le point de passage de Karni est un terminal de marchandises entre Israël et la bande de Gaza. Trois organisations palestiniennes radicales ont revendiqué la responsabilité collective de l'attaque d'hier, dont les Brigades des martyrs d'Al-Aqsa, branche armée du Fatah, du successeur de Yasser Arafat, le Hamas et les Comités de résistance palestinienne.
Pour Abou Abir, porte-parole de ces Comités de résistance, ce raid n'est que «la poursuite de la résistance» et une riposte à la mort de plusieurs Palestiniens, tués cette semaine par l'armée israélienne.
Cette attaque survient alors que les radicaux palestiniens multiplient les actes de violence, en dépit de l'appel à la démilitarisation de l'Intifada lancé par le nouveau président palestinien, Mahmoud Abbas, élu dimanche dernier. Et ce au moment où l'ONU appelle les deux parties à respecter la «feuille de route».
Le Premier ministre israélien, Ariel Sharon, a prévenu par le passé qu'il r