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Libération

Harry dans tous ses exploits

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publié le 14 janvier 2005 à 23h37

Londres de notre correspondante

«Sorry.» S'il est un mot du vocabulaire anglais auquel le prince Harry, le plus jeune des deux fils du prince de Galles et de Lady Diana, doit souvent recourir, c'est celui-ci. Et le plus souvent, les Britanniques pardonnent ses écarts à ce jeune homme de 20 ans qui a perdu sa mère quand il en avait 12 et conserve une frimousse encore enfantine sous ses cheveux roux. Cette fois, l'affaire est plus grave. Le Sun, de tout son poids de tabloïd, affichait à la une mercredi la dernière énormité du jeune prince, troisième dans l'ordre de l'accession au trône après son père, Charles, et son frère aîné William sous le titre : «Harry the Nazi». Une manchette très synthétique, illustrée d'une photo, obtenue probablement moyennant fortes finances, où l'on voit le cadet de la famille un verre à la main, une cigarette dans l'autre, et portant au bras gauche un svastika. De quoi déclencher une tempête en Grande-Bretagne.

«Indigènes et colons». Invité à fêter l'anniversaire de l'un de ses amis au cours d'une party qui a rassemblé 400 personnes dans le Wiltshire, et prié comme tous les invités de se costumer, le prince Harry s'est affiché portant une chemise beige d'allure militaire, un emblème de la Wehrmacht au col, s'inspirant apparemment de l'Afrika Korps du maréchal Rommel, ainsi qu'une croix gammée. «Indigènes et colons», tel était le délicat thème de la soirée.

Il ne s'agit évidemment plus d'une gaffe. La journée de mémoire de l'Holocauste doit donner lie