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Libération

La «Jeanne-d'Arc» au secours d'Aceh, dix-neuf jours après

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Le porte-hélicoptères français convoie vivres et médicaments.
publié le 14 janvier 2005 à 23h37

La Jeanne-d'Arc arrive ce matin à 7 heures (heure locale) au large des côtes de Sumatra. Accompagné de la frégate Georges-Leygues, le porte-hélicoptères de la Marine nationale apporte de l'aide humanitaire à la province d'Aceh, la région la plus touchée par le tsunami.

Zone de guerre. L'arrivée de la Jeanne-d'Arc intervient au surlendemain des déclarations du vice-président indonésien appelant à un départ rapide des militaires étrangers, notamment américains. «Le plus tôt sera le mieux», avertissait mercredi Yusuf Kalla (Libération d'hier). La province d'Aceh est une zone de guerre entre les autorités de Djakarta et un mouvement indépendantiste et islamiste, le GAM.

Du côté des autorités militaires françaises, on indique comprendre «la volonté des Indonésiens de reprendre en main la coordination des opérations». «Après tout, ils sont chez eux», note un officier. L'amiral Xavier Raulin, responsable de l'opération Beryx (1), était hier dans la capitale indonésienne pour discuter avec les autorités des conditions du déploiement des moyens militaires français. Selon nos informations, la Jeanne-d'Arc devrait rester un mois au large des côtes de Sumatra. Elle sera ensuite relevée par un autre bâtiment de la Marine. Au total, l'opération Beryx pourrait durer jusqu'à fin mars.

«L'urgence, c'est le transfert du fret, explique le capitaine de frégate Anne Cullerre, déjà sur place. Les aéroports de Medan et de Banda Aceh sont engorgés et nos hélicoptères vont pouvoir transporter la nourri