Meulaboh envoyé spécial
Sous le ciel désormais clément gisent des ruines ébranlées par le séisme. Plus loin, le regard des chiens abandonnés se promène sur les immeubles abattus par la vague colossale qui a dévasté le centre de Meulaboh, proche de la côte, tuant 28 000 personnes, selon les derniers décomptes. Quelques corps gisent encore dans ces amoncellements de boue, de bois, de béton et de ferraille, que parcourent aujourd'hui des silhouettes indolentes récupérant de-ci de-là, sans grande conviction, de quoi rebâtir leur vie d'après-tsunami. Sur le front de mer, campe une unité de soldats singapouriens très appréciés ici pour l'aide précieuse qu'ils ont apportée à leur arrivée, dès le 2 janvier, avec leur matériel lourd et leurs unités de soins débarquées de navires que l'on aperçoit mouillant au loin.
Superflue. A l'hôpital principal, situé dans une partie de la ville demeurée intacte, l'armée singapourienne a installé une unité de chirurgie et mis ses médecins au service des blessés, aux côtés de militaires américains. La Sécurité civile française a également ouvert un hôpital de campagne, mais tardivement, puisqu'il n'opère que depuis le 12 janvier. Sous des tentes installées dans la cour d'une école, les pompiers militaires français ont reçu ce jour-là 77 patients pour des diarrhées, quelques plaies à nettoyer et des fractures osseuses. Enfin, ce week-end, l'armée française a monté un hôpital de campagne dans lequel sont soignées quelques dizaines de patients.
Désormais