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Libération

Baptême du feu pour Mahmoud Abbas

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publié le 17 janvier 2005 à 23h40

Jérusalem de notre correspondant

A peine investi, Mahmoud Abbas, le nouveau président de l'Autorité palestinienne, ne jouit d'aucun délai de grâce. Ni de la part des organisations extrémistes de Gaza, qui continuent leurs attaques armées. Ni de la part d'Ariel Sharon. Ainsi sa visite à Gaza, prévue cette semaine pour y dialoguer avec les premières, demeure-t-elle hypothétique : celles-ci se sont refusées, d'ores et déjà, à déposer les armes. Quant au Premier ministre israélien, il a décidé, à la suite du raid meurtrier de Karni et des tirs de fusées artisanales sur la ville de Sdérot et sur les colonies du Gouch Katif, en fin de semaine, d'entamer un bras de fer avec celui qu'il s'apprêtait à recevoir pour renouer le processus de paix.

Après avoir ordonné le «gel immédiat» de tout lien, sécuritaire et diplomatique, avec les Palestiniens, Ariel Sharon s'est montré très clair, hier, en réunion de cabinet. «La situation actuelle est inacceptable et ne peut pas durer. L'armée et les forces de sécurité ont reçu pour ordre d'opérer sans limitation de temps, et par tous les moyens, contre les organisations terroristes. Ces consignes sont valables tant que les Palestiniens ne lèveront pas le petit doigt, et, malheureusement, la nouvelle direction palestinienne n'a pas encore fait quoi que ce soit pour que le terrorisme cesse», a-t-il déclaré.

«Viscérale». Cette position, que beaucoup d'analystes jugent «trop viscérale», a suscité la protestation de ministres (travaillistes) de sa coali