Pékin de notre correspondant
Trois lignes en pages intérieures des journaux, pas un mot à la radio et à la télévision : c'est le service minimal assuré dans les médias chinois, hier, pour annoncer la mort, lundi, à l'âge de 85 ans, de l'ancien secrétaire général du Parti communiste, Zhao Ziyang. Dans le Quotidien du Peuple, l'organe central du PCC, l'annonce de la mort de Zhao figure à côté de la météo...
Les obsèques de l'ancien dirigeant réformiste seront, elles aussi, discrètes : sa famille a renoncé à demander au Parti d'organiser des funérailles nationales, épargnant ainsi une décision délicate aux actuels dirigeants. Elle organisera une simple cérémonie dans la maison dans laquelle Zhao Ziyang a passé les quinze dernières années en résidence surveillée. Située près de la Cité interdite, la maison reste toujours inaccessible en raison d'un important dispositif de sécurité, et l'ancien secrétaire de Zhao Ziyang, Bao Tong, a été empêché hier de s'y rendre pour un dernier hommage.
Pékin a maintenu une ligne très ferme pour défendre la décision d'envoyer les chars contre les étudiants de la place Tiananmen à Pékin en juin 1989, un choix auquel s'était opposé Zhao Ziyang et qui a été à l'origine de son éviction. «Il y a déjà eu une conclusion sur les troubles politiques survenus dans les années 80 et sur ce qui est arrivé à Zhao Ziyang, a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Kong Quan. Au cours des quinze années passées, le développement de la Chine a p