La France va contribuer à la formation des policiers irakiens. Rien n'est encore officiellement décidé, mais les contacts ont été pris. A une semaine des élections irakiennes, il s'agit, de la part de Paris, d'un geste politique fort à l'égard du futur gouvernement de Bagdad.
En marge de la visite à Paris du président Ghazi al-Yaouar, en fin de semaine dernière, une délégation irakienne s'est discrètement rendue à l'Ecole des officiers de la gendarmerie nationale à Melun (Seine-et-Marne). «C'était une visite technique et nous n'avons pas encore de demande formelle de la part des Irakiens», explique-t-on prudemment au ministère de la Défense.
Formateurs. «Cette formation sera assurée par un encadrement d'une trentaine de gendarmes français sur une période de dix-huit mois. Une telle action pourra démarrer d'ici trois mois», a pourtant précisé la délégation irakienne, sans être d'ailleurs contredite par la partie française. Au total, 1 500 hommes devraient être entraînés. La proposition française vise d'abord à «former des formateurs».
La principale difficulté est de savoir dans quel pays cette formation sera dispensée. Pas question d'envoyer des militaires français en Irak, ne cesse-t-on de répéter à l'Elysée. Reste la France dans les écoles de la gendarmerie ou un pays voisin de l'Irak. Des discussions ont été engagées avec le Qatar, qui souhaite également que la France entraîne ses propres forces de sécurité intérieure. Des stagiaires irakiens pourraient donc se rendre dan