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Libération

Nucléaire iranien: Bush n'exclut pas l'option militaire

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publié le 22 janvier 2005 à 23h54

Les Etats-Unis ont-ils infiltré depuis l'été 2004 des commandos des forces spéciales en Iran dans le but de reconnaître des cibles nucléaires et chimiques ? Le New Yorker l'écrivait la semaine dernière, faisant même dire à un ancien haut responsable des services secrets américains : «Bientôt, nous assisterons à la campagne d'Iran.» De ce côté de l'Atlantique, les affirmations de l'hebdomadaire américain ne sont pas du tout prises au sérieux. Ou plutôt les experts se demandent si elles ne sont pas le fruit d'une campagne psychologique, voire d'une manipulation de l'administration américaine dans le but d'accroître la pression sur Téhéran, soupçonné de mener clandestinement un programme nucléaire à des fins militaires.

«Réponses évasives». En tout cas, ces pseudo-révélations interviennent à un moment où le président Bush lui-même se refusait à écarter la possibilité d'opérations militaires contre l'Iran. «J'espère que nous pourrons régler cela de façon diplomatique mais je n'exclurai aucune option», déclarait-il le 17 janvier sur CBS News alors qu'on le priait de dire si une action militaire était exclue dans l'hypothèse où Téhéran continuerait de fournir des «réponses évasives» sur un éventuel programme nucléaire militaire. Le lendemain, il annonçait que l'armée américaine serait «bien plus» sollicitée «lors des mois et années à venir». De son côté, la nouvelle secrétaire d'Etat Condoleezza Rice a cité l'Iran parmi les «postes avancés de la tyrannie», une formule rappelant cel