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Libération

Florence et Hussein accrochés à la République

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Des photos géantes ont été suspendues à l'initiative de RSF et «Libération».
publié le 27 janvier 2005 à 0h08

Ils étaient plusieurs centaines à battre la semelle dans un froid glacial, hier matin, place de la République, à Paris. Tous venus témoigner de leur solidarité à l'occasion de l'accrochage de portraits géants de Florence Aubenas et Hussein Hanoun al-Saadi sur la statue centrale, dissimulée par un échafaudage. Libération, dont l'immeuble est situé à quelques pas, est sans nouvelle de ses collaborateurs depuis le 5 janvier, rappellent des affiches et des autocollants que des salariés du journal distribuent aux participants et aux passants.

Il y a là des proches, des amis, des journalistes, des politiques, des connus et des inconnus. On se serre la main, on s'embrasse. On se sourit, mais le coeur est ailleurs. «On est contents d'être là, ensemble, nombreux, mais on est aussi tristes et angoissés d'y être parce que Florence et Hussein ont disparu», déclare quelqu'un devant un micro, résumant le sentiment général. Patrick Poivre d'Arvor fait une apparition discrète. Beaucoup de journalistes, évidemment, venus travailler ou manifester leur soutien, ou les deux. Les appareils photo et les caméras se pressent les uns contre les autres, mais sans la bousculade habituelle. Comme si chacun voulait éviter de gâcher le moment.

Prenant la parole après le père de Florence, qui a dit quelques mots de remerciement pour cette manifestation de soutien, Serge July explique à nouveau que «l'hypothèse d'un enlèvement crapuleux apparaît comme la plus crédible, la plus conforme à ces longues semaines